Véronique Laborde - clarinette basse
À quel âge as-tu commencé la musique ? Quel était ton premier instrument et pourquoi l’as-tu choisi ?
J’ai réellement commencé la musique à 10 ans, après une première approche en éveil musical. Nous venions d’emménager dans un nouveau village, et il y avait une école de musique. Mes parents m’ont demandé : ça t’intéresse ? J’ai dit oui ! et j’y suis restée 8 ans. Après une première année de solfège, il a fallu choisir un instrument. C’était une école communale donc il n’y avait pas beaucoup de choix, mais j’ai été attirée par la clarinette. Pourquoi ? ben parce que ce bel instrument noir, avec tous ces boutons argentés, c’était forcément difficile à apprendre, donc je voulais relever ce défi ! J’ai ensuite découvert, grâce à mon père très mélomane, de célèbres œuvres comme le concerto de Mozart, et j’ai aimé aussi ce son doux, chaud et boisé, que j’aime toujours d’ailleurs !
Lorsque je suis partie à Strasbourg pour mes études, mes parents ont vendu mon instrument et j’ai eu une coupure de 12 ans environ. Je m’y suis remise vers l’âge de 30 ans, et c’est à ce moment que j’ai découvert la clarinette basse. A cette même époque, j’ai vu un jour dans la vitrine de mon magasin de musique habituel, une belle clarinette basse « premier prix » qui me faisait de l’œil….. je suis entrée et je l’ai achetée, et c’est ainsi que j’ai commencé à apprendre à en jouer d’abord seule chez moi, puis dans l’orchestre où je jouais à ce moment là, avant de rejoindre la Colmarienne.
A mes heures perdues je m’amuse avec mes flûtes à bec, mon harmonica, la guitare de ma sœur ou le violoncelle de mon autre soeur…. Et j’aimerais beaucoup essayer la cornemuse !
Que fais-tu dans la vie ? Quelles sont tes passions en dehors de la musique ?
Je suis chef de projet dans le développement des médicaments, et plus particulièrement les essais cliniques. C’est un travail assez prenant et fatigant, ce qui me fait d’autant plus apprécier les moments où je joue avec l’orchestre, pour me vider la tête !
J’aime les sciences et l’exercice de l’esprit critique (aussi appelée zététique), la lecture (même si je lis beaucoup moins depuis quelques temps), les cathédrales et les constructions médiévales, je bricole beaucoup dans ma maison et j’adore les arts créatifs (en ce moment, c’est le crochet et la couture mais je suis aussi passée par les cases tricot, peinture sur soie, pâte à sel, etc…..), j’aime faire la cuisine, faire de la randonnée, les voyages, et je fais un peu de généalogie.
Je suis dans une association de « surdoués » (je n’aime pas trop ce terme mais c’est celui que tout le monde comprend….) dans laquelle je suis pas mal active, et où de nombreuses activités sont proposées, un véritable vivier de découvertes et de rencontres multiples et variées.
Et pour finir j’ai créé il y a tout juste un an, une micro-entreprise pour vendre les sacs et paniers que je crochète devant la télé…. Pas pour en vivre, mais parce que je commençais à sérieusement envahir mon espace vital !!
Quel est ton style de musique préférée ? Quels artistes écoutes-tu le plus ?
Ça c’est facile : la musique baroque. Heandel, Bach, les opéras de Rameau ou des ensembles comme l’Arpeggiata, les Arts Florissants, le Concert d’Astrée….
J’apprécie aussi beaucoup la pop-rock, et le rock progressif des années 70
Depuis combien de temps fais-tu partie de l’Harmonie Colmarienne ? Quel est ton meilleur souvenir avec l’ensemble ?
Je suis à l’harmonie Colmarienne depuis 2004. Tous les concerts sont de beaux souvenirs, en particulier ceux partagés avec des chœurs. J’ai beaucoup aimé aussi les répétitions que nous avons eu avec Otto Schwarz pour le concert qu’il a dirigé, et depuis que Quentin a repris la direction, tous les projets innovants auxquels nous avons participé, qui alliaient la musique, les rencontres, les découvertes….
Dans votre rapport avec l’association, qu’est-ce qui vous manque le plus depuis l’arrêt des répétitions liés à la crise sanitaire ?
Jouer en ensemble. Avec mon instrument qui est plutôt « accompagnateur », mon plus grand plaisir est de jouer avec les autres : accompagner un soliste, constituer le « socle » de la basse…. Cela n’a aucun sens en jouant seul. Et bien sûr, les moments papotage autour du bar après les répétitions !